Le Maroc a bien déposé son dossier de candidature ce jeudi 15 mars à 16H au siège de la FIFA à Zurich. La candidature tripartite Mexique-USA-Canada ne déposera son dossier que le vendredi 16 mars, qui est la date limite. L’offre tripartite américaine repose presque sur un argument unique: l’infrastructure.
Le Comité de candidature Maroc 2026 a déposé, ce jeudi 15 mars, à Zurich, au siège de la FIFA, le dossier de candidature du Maroc pour organiser la Coupe du Monde en 2026.
“Grâce à l’implication de la FRMF et de toutes les forces vives de la nation, le Comité a tenu son engagement en déposant un dossier de qualité tout en respectant les délais imposés par la FIFA”, estime un communiqué du comité.
Le dossier technique marocain se compose de 24 sections couvrant de nombreux domaines dont la vision et la stratégie, le développement durable ou encore les informations techniques sur le pays. “Les quatre volets déterminants pour la FIFA, à savoir: les stades, le transport, les sites d’entraînements et l’hébergement ont été traités avec minutie et intégrés au dossier”, écrit le communiqué.
Le volet administratif du dossier a nécessité la signature de plus de 200 contrats à échelle locale et nationale dont des accords avec les villes hôtes, les stades, les aéroports, et diverses organisations.
Comme l’avait assuré le Président du Comité de candidature, Moulay Hafid Elalamy, le Maroc présente un dossier “aux qualités indéniables et propose d’organiser une Coupe du Monde réussie, responsable et profitable avec un héritage important pour le pays mais également pour le continent, tant au niveau des infrastructures, sportives et non-sportives, qu’au niveau du savoir-faire”.
La Coupe du Monde au Maroc en 2026 profitera aux joueurs, aux fans, à la FIFA, au Maroc, à l’Afrique et au Monde. Elle permettra de léguer à la jeunesse marocaine et africaine un héritage durable, selon l’argumentaire marocain.
Le Maroc accueillera les experts de la FIFA pour la visite d’inspection officielle qui aura lieu du 17 au 19 avril. En parallèle les efforts se poursuivent pour promouvoir la candidature du Royaume à travers le Monde, dans le strict respect de la réglementation de la FIFA.
La candidature américaine tripartite a subi des contretemps de dernière minute, avec le retrait inattendu de plusieurs villes dont Chicago, Minneapolis et Calgary. Les dirigeants politiques des trois villes ont finalement refusé de faire partie des villes d’accueil du Mondial au cas où il était organisé dans cette région.
Les premiers éléments annoncés ce jeudi aux USA montrent une candidature en apparence commune, mais en réalité fortement centrée sur les Etats-Unis. Seules trois villes mexicaines figurent sur la liste ((Mexico, Guadalajara et Monterrey) et trois canadiennes (Edmonton, Montréal et Toronto). Les Etats-Unis alignent 17 villes: Boston, New York, Philadelphie, Baltimore, Washington, Atlanta, Nashville, Orlando, Miami, Cincinnati, Kansas City, Dallas, Houston, Denver, Los Angeles, San Francisco et Seattle. Donc 23 villes au total.
Le Bid Book américain prévoit que 3 matches sur 4 se joueront aux USA (60 matches sur un total de 80). Mais la liste finale après échanges avec la FIFA ne comprendra que 16 villes.
“Toutes nos installations existent aujourd’hui – les stades, les sites d’entraînement, l’infrastructure aéroportuaire / de transport”, a déclaré à la presse, John Kristick, directeur exécutif de la candidature américaine. “Et c’est quelque chose qui nous met dans une position très chanceuse.” L’allusion au manque de stades au Maroc est tout à fait claire. Il a qualifié la proposition qui sera déposée vendredi de “prêt-à-porter“. Mais ce prêt-à-porter ne repose que sur une infrastructure préexistante.
Le Maroc de son côté, insiste à juste titre sur sa position géographique, son fuseau horaire qui inclut la majorité des téléspectateurs, sur sa proximité avec l’Europe, sur la proximité des différents stades les uns par rapports aux autres, sur la stabilité et la sécurité…
Chez les responsables de la candidature américaine, une certaine assurance se dégage, allant jusqu’à sous-estimer la candidature marocaine.